Le carnet du pèlerin… c’est par ici !

© SNDL – Photo Durand

«Que l’on vienne ici en procession !»

Tel est le désir de Dieu que Marie nous transmet grâce à Bernadette Soubirous. Venir à Lourdes en procession, c’est une manière d’avancer ensemble, en nous encourageant les uns les autres à marcher sur un chemin de confiance, nous laissant guider par ce que Dieu nous dit au travers des événements de notre vie pour orienter nos pas vers la communion avec nos frères et sœurs en humanité, particulièrement les plus vulnérables. Allons de l’avant ensemble dans une procession d’espérance qui communique la flamme, l’envie d’aller de l’avant, ensemble. Durant ce pèlerinage, nous chercherons à mettre en dialogue l’expérience humaine et spirituelle de Bernadette tout au long de sa vie avec la nôtre aujourd’hui, sous le regard de Marie.

Lundi 17 juillet: Chemin de CONFIANCE

Va avec la force qui est en toi et sois disponible à la grâce de Dieu.

À 14 ans, Bernadette fait partie des 50 % d’enfants qui en France ne savent ni lire ni écrire. Elle ne parle que le patois bigourdan, ne connaît pas le français, langue du catéchisme, et ne peut donc pas faire sa première communion. Elle en souffre. D’abord d’être d’une certaine façon exclue de la communauté à laquelle elle appartient puisque, lors des messes où les autres enfants sont autorisés à communier, elle doit rester à sa place. Ensuite, parce que la grande confiance qu’elle met en Dieu, lui donne le désir de recevoir le Corps du Christ. La misère, la maladie, l’ignorance creusent en elle le désir de rencontrer, d’accueillir, de recevoir son Sauveur. Or cela ne lui est pas possible.

Entre le 11 février et le 16 juillet 1858, la Vierge lui apparaîtra 18 fois. Par ces 18 rencontres au pied de la Grotte, Bernadette découvre peu à peu que sa vie est précieuse, qu’elle a du poids et qu’elle compte aux yeux de Dieu. Elle fait l’expérience de la rencontre avec un Dieu plein de tendresse, un Dieu qui s’intéresse à ceux que le monde exclut. Et c’est au jour de la Fête-Dieu, le 3 juin 1858, dans la discrète chapelle de l’Hospice, entourée par les Sœurs de Nevers et d’autres enfants aussi pauvres qu’elle, que Bernadette fait sa première communion qui a été rendue possible par le témoignage de l’un des prêtres de la paroisse de Lourdes, l’abbé Pène: « En Bernadette, tout se développe harmonieusement ».

L’histoire de Bernadette en dialogue avec mon expérience de vie:
Où se situent pour moi les moulins du bonheur ou l’expérience du cachot (une perte, un coup dur)? Au pied de la grotte, Bernadette découvre que sa vie est précieuse: pour moi, c’est où, c’est comment? Qu’est-ce qui favorise un développement harmonieux de ma personne ? Comment la tendresse de Dieu est-elle une force de confiance pour ma vie?

10h15 à 11h30 Activité découverte de la Vierge couronnée au Transit

20h30 Messe d’ouverture du pèlerinage à l’église Ste-Bernadette, côté Carmel

Un pèlerinage qui démarre en procession, de l’Accueil où résident les personnes à mobilité réduite, jusqu’à l’église Ste-Bernadette où les pèlerins nous ont rejoint juste à temps pour célébrer la messe d’ouverture de ce pèlerinage 2025.

Mardi 16 juillet: Chemin de REVELATION

Découvre combien tu es aimé et va reconnaître le Christ dans les tout-petits.

«La Dame prit le chapelet qu’elle tenait entre ses mains et elle fit le signe de croix; alors je commençai à n’avoir plus peur. Je pris de nouveau mon chapelet, je pus faire le signe de croix; alors j’ai essayé une seconde fois de le faire et je pus. Aussitôt que j’eus fait le signe de la croix, le grand saisissement que j’éprouvais disparut; dès ce moment-là je fus parfaitement tranquille.» Dès ce signe de croix, Bernadette nous fait comprendre qu’elle est entrée dans une réalité nouvelle, elle n’est plus effrayée, mais rassurée par cette Dame au doux sourire.

Lors de la troisième apparition, Bernadette demande à celle qu’elle appelle «Aquero» («cette chose») d’écrire son nom. Marie rit et lui répond que ce n’est pas nécessaire, enchaînant: «Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours?» Marie ne s’impose pas et laisse Bernadette libre de sa réponse. Bernadette, vouvoyée par «Aquero», accepte alors avec élan. Marie poursuit: «Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse dans ce monde, mais en l’autre». Malgré cette promesse d’un bonheur lointain, Bernadette reviendra. Elle se sent regardée comme une personne dont on prend soin: Aquero lui parle, non pas en français, mais en patois, le patois de Lourdes, précisera-t-elle.

De la troisième à la huitième rencontre, Marie ne parle plus. La parole donnée et accueillie a noué le dialogue entre elles. Bernadette fait l’expérience de la prière, du silence, de la contemplation. C’est une phase de découverte mutuelle.

Mais tout change entre la huitième et la onzième apparition. Bernadette fait des gestes inattendus, incongrus, totalement incompréhensibles à ceux qui sont présents: elle se déplace à genoux, embrasse le sol, creuse la terre avec ses doigts pour boire de l’eau boueuse et mange de l’herbe. Comment Bernadette pourrait-elle accomplir ces gestes si elle n’avait pas toute confiance en Aquero? Quand Aquero a prié Bernadette de bien vouloir monter à genoux et baiser la terre en pénitence pour les pécheurs, elle a pris la précaution de lui demander si cela l’ennuierait. Bernadette a répondu non, prête à faire plaisir à cette dame venue du ciel.

Bernadette transmet à de nombreuses reprises les demandes d’Aquero au curé de Lourdes, l’abbé Peyramale: bâtir une chapelle, venir en procession et faire pénitence. Les questions du curé, les interrogatoires successifs des autorités l’effraient sans doute, mais elle répond avec calme, simplicité et naturel. Elle, pauvre paysanne illettrée, a une réponse empreinte d’une autorité inattendue à ceux qui l’interrogent: «Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire». Bernadette se sent enveloppée de la présence rassurante et maternelle de Marie.

L’histoire de Bernadette en dialogue avec mon expérience de vie:
Qu’est-ce qui m’interpelle dans la prière de Bernadette et sa rencontre avec Dieu? Quand je prie, comment est-ce que je vis le silence du Seigneur ou celui de Marie? Quels gestes inattendus ou actions étonnantes ai-je déjà accomplis avec l’aide de Dieu ou Marie? Comment est-ce que je reconnais le sourire du Seigneur ou de Marie en ma vie?

10h Messe à la grotte avec les pèlerinages d’Agen, Montpellier et Carcassone-Narbonne

11h30 Photo de tout le pèlerinage

16h Célébration pénitentielle à la Basilique du Rosaire

17h30 Passage à la grotte

21h Procession mariale sur l’esplanade

Mercredi 17 juillet: Chemin de VIE

Face à l’adversité comme sur le chemin de l’exil, le Seigneur guide tes pas.
Paroles de Dieu du jour: Dt 30,2-6; Mt 2,13-23

Pendant les deux années qui vont suivre, Bernadette va vivre au Cachot, mais elle doit répondre aux visiteurs, chez elle, au presbytère ou à l’hospice. Toute sa vie à Lourdes, à l’hospice et à Nevers ensuite, elle vit vraiment comme une épreuve cette curiosité, ce harcèlement.

Elle va devoir aussi répondre aux interrogatoires, d’abord des autorités civiles, puis très vite des autorités ecclésiastiques qui doivent se prononcer sur l’authenticité des apparitions. On la prend parfois pour une folle ou une simulatrice. Elle est la risée de beaucoup. Mais Bernadette répond à toutes les questions avec calme, modestie, bon sens et transparence. Le 18 janvier 1862, Mgr Laurence promulguera le mandement reconnaissant les apparitions.

En juillet 1860, Bernadette entre à l’hospice des sœurs de la Charité de Nevers comme pensionnaire, dans la classe des indigents. Cette année-là, elle apprend à lire et écrire : elle a 16 ans et pourra enfin écrire elle- même le récit des apparitions.

En 1863, les sœurs de l’Hospice proposent à Bernadette de soigner les malades. C’est pour elle une expérience décisive qui lui révèle son désir de suivre le Christ en servant ses frères pauvres et souffrants.

L’histoire de Bernadette en dialogue avec mon expérience de vie:
Quel est mon désir de suivre le Christ? Qu’est-ce qui m’inspire dans la vie de Bernadette? Bernadette a dû faire face à de l’incompréhension et à de la moquerie. Et moi dans ma vie? En me faisant proche des malades ici à Lourdes, à l’école de Bernadette, qu’est-ce que j’apprends? Quels sont les groupes ou communautés qui m’encouragent à suivre le chemin initié par Jésus?9h30 Messe internationale

9h30 Messe internationale ou messe dans les groupes

17h Procession eucharistique

Jeudi 18 juillet: Chemin de COMMUNION

La communion est force d’amour, elle rend présent ce qui te semble absent.
Paroles de Dieu du jour: Ct 2,8-14; Lc 2,41-52

En 1860, elle est admise, à Lourdes, comme pensionnaire à l’hospice des Sœurs de la Charité. Là, elle apprend à lire, à écrire et s’y montre simple et docile, pleine d’entrain et de gaieté. En 1864, elle demande son admission dans cette congrégation. Mais Monseigneur Laurence, évêque de Tarbes, qui a reconnu en 1862 les apparitions, souhaite que Bernadette attende les fêtes d’inauguration de la Grotte pour quitter Lourdes. Elle commence donc son postulat sur place.

Le 4 juillet 1866, Bernadette quitte Lourdes pour Nevers. Un mois plus tard, elle prend l’habit dans la congrégation des Sœurs de la Charité et reçoit le nom de sœur Marie-Bernard. En octobre 1867, elle fait sa profession religieuse. Ces treize années de vie religieuses seront marquées par la souffrance, en raison de la froideur de ses supérieures et de la maladie pulmonaire qui la mine et la fait se désoler de son inutilité. Affectée à l’infirmerie, elle soigne et réconforte admirablement les malades avec une immense charité.

Les Sœurs la visitent et sont unanimes à dire qu’elle ne s’appesantit pas sur ses souffrances, elle rassure tout le monde sur sa santé, l’évoquant à peine, sinon avec une pointe d’humour. Pour tous ceux qui viennent la voir, elle est une présence attentive, compatissante et stimulante. On la quitte plus fort et assuré, plus confiant qu’on n’est venu.

À partir du 11 décembre 1878, Bernadette s’alite définitivement. Le 16 avril 1879, elle demande à être levée. On la place dans un fauteuil à côté de la cheminée face à un Christ qu’elle ne cesse de fixer et vers qui elle tend les bras: «Mon Jésus! Oh que je l’aime!». Juste avant de mourir, le 16 avril 1879, Bernadette unit sa prière à celle de ses Sœurs présentes à l’infirmerie: «Sainte Marie, mère de Dieu…». Elle répète: «Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour moi pauvre pécheresse, priez pour moi pauvre pécheresse…».

L’histoire de Bernadette en dialogue avec mon expérience de vie:
Après avoir vécu les apparitions, Bernadette a accepté de quitter Lourdes pour suivre l’appel du Christ. Et moi que suis-je appelé à quitter pour aller de l’avant dans ma vie? Dans les qualités que l’on reconnaît à Bernadette, quelles sont celles qui m’inspirent ou que je me sens appelé à cultiver dans mon aujourd’hui? A la suite de Bernadette, comment ma souffrance ou mon sentiment d’être inutile peut-il se laisser transformer en un chemin de communion pour encourager d’autres qui en ont aussi besoin? En réponse à l’appel de Dieu, Bernadette est entrée dans la communauté religieuse des sœurs de Nevers. Mais au milieu des Sœurs de la Charité, c’est la froideur des supérieures que Bernadette expérimente. Et moi, ai-je déjà été déçu par le Seigneur qui m’a conduit sur des chemins peu enviables?

9h Chemin de Croix et Onction à la chapelle St-Joseph

16h Messe au Bois St-François

Vendredi 19 juillet: Chemin d’ESPERANCE

La communion est force d’amour, elle rend présent ce qui te semble absent.
Paroles de Dieu du jour: Rm 8,22-28; Jn 20,19-23

De la même manière que Bernadette a quitté Lourdes pour Nevers, nous allons aussi repartir des sanctuaires pour retourner vers nos lieux de vie respectifs.
L’espérance de Lourdes, c’est aussi le visage des millions de pèlerins qui processionnent tout au long de l’année jusqu’au pied de la Grotte de Massabielle afin d’y renouveler leur courage en buvant à la source de la confiance ou en priant au nom de tous ceux qui en ont besoin. L’espérance de Lourdes, qu’elle rayonne aujourd’hui sur chacun de nos visages et qu’elle se diffuse à travers chacune et chacun de nous vers tous ceux que nous rencontrerons à notre retour!

Et que le cierge de notre pèlerinage qui continuera de brûler à Lourdes prenne soin de la flamme de vie et d’amour que nous emporterons au fond de nous-mêmes!

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10h45 Messe d’envoi à Ste-Bernadette, côté grotte

15h Célébration mariale à Ste-Bernadette, côté Carmel

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