Pèlerinage 2025… jour après jour…

Lundi 14 juillet – Premier pas: semer dans l’espérance

Quand je suis venue à Lourdes pour la première fois, ce qui m’a frappé, c’est le long chapelet de pèlerins qui passe à la Grotte, chacun porteur de secrètes souffrances (les leurs ou celles de proches), qu’ils remettent avec confiance à Notre Dame. Le monde entier défile ici et dépose ses angoisses et ses problèmes, comme on confie une graine à la terre, pour qu’elle germe.

Le geste du semeur est vraiment celui de l’espérance : ce n’est peut-être pas très manifeste pour nous, générations actuelles, mais autrefois, c’est au moment où il restait peu de grains pour la nourriture quotidienne, qu’il fallait en sacrifier une partie pour la jeter en terre, à la merci du gel, des ravageurs, de la sécheresse… parce que malgré tout, on savait la graine porteuse de toute la récolte de l’année à venir, pleine de la vie à venir.

Dans les difficultés, nous sommes appelés à avancer, à poser des gestes d’espérance, même s’ils semblent limités, dérisoires. Une jeune fille, le 11 février 1858, part ramasser du bois avec sa sœur et une amie, petit geste d’espérance : il faut que la vie continue.  Elle n’a pas baissé les bras, elle a fait le petit pas qu’il y avait à faire ce jour-là, et une histoire inattendue a commencé. Notre pèlerinage s’ouvre aujourd’hui, quelles sont les peines, les angoisses, quels sont les découragements que nous venons confier à Marie, comme des graines, dans l’espérance que de nos manques puisse germer une moisson de joie pleine ?

Mardi 15 juillet – Deuxième pas: tailler dans l’espérance

La graine a germé, elle a grandi, l’arbre se déploie, la vigne foisonne, mais cette explosion de vie porte en elle-même un danger de dispersion : nos forces sont limitées : il faut se recentrer pour porter du fruit. Tout ce qui occupe nos vies n’est pas forcément fécond, porteur de vie en nous et autour de nous.

Aujourd’hui, nous voulons nous interroger sur ce à quoi nous avons à renoncer, sur ce qui disperse nos forces, ce qui nous épuise en vain, ce qui nous distrait de notre mission, et, courageusement, demander au Seigneur de tailler, d’élaguer, de ne laisser subsister que ce qui, en nous, est irrigué de sa vie pour porter des fruits, d’amour, de justice, de paix, de joie… Ce geste : ôter ce qui encombre, dégager, peut nous rappeler celui de Bernadette, appelée le 25 février à libérer la source cachée sous la boue, pour qu’elle jaillisse, vive et claire, pour qu’on puisse y boire et s’y laver, s’y rafraichir et s’y purifier.

10h Messe à la grotte

15h30 Célébration pénitentielle à la chapelle Notre Dame

Lectures: Col 3, 1-10 / Ps 50 / Jn 15, 1-8

21h Procession mariale sur l’esplanade

Mercredi 16 juillet – Troisième pas: nourrir l’espérance

Au troisième jour de notre pèlerinage, peut-être la fatigue commence-t-elle à se faire sentir : nous sommes partis pleins de vigueur, mais une vague lassitude s’infiltre. Dans nos vies également, il est des périodes où l’élan fait défaut, où l’épuisement guette. Qu’est-ce qui pourra relancer notre marche ? Où trouver la terre nourrissante qui permettront à notre arbre de ne pas rester stérile ? C’est dans le terreau de nos relations que nous pouvons plonger nos racines. Ce sont les visages rencontrés, les paroles échangées, les personnes reconnues, aimantes et aimées qui nous donnent la force de poursuivre notre route vers ce Visage unique que nous cherchons : « C’est ta Face, Seigneur, que je cherche, ne me cache pas ta Face. »

Ainsi Bernadette, que la Dame regardait « comme une personne », reçoit de cette relation la force d’accomplir les missions confiées.

Aujourd’hui, évoquons ces visages qui nous ont fait grandir, ces amitiés qui nous soutiennent, ces rencontres qui donnent un nouvel élan à notre vie. Rendons grâce au Seigneur pour ce terreau nourricier de nos vies, et profitons de regarder chacun de ceux que notre route de ce jour croisera, avec son regard : un regard qui révèle la beauté de chacun, et en espère le plein épanouissement. Pourquoi ne pas envoyer une carte ou écrire un message à une personne dont l’amitié vous soutient et vous nourrit ?

Lectures: Za 2, 14-17 / Cantique de Marie / Mt 12, 46-50

9h30 Messe internationale à St-Pie X

9h30 Marche à l’EsSen(s)Tiel pour les enfants et les ados

11h15 Préparation à l’onction à la chapelle St Maximilien Kolbe

13h30 Après-midi en liberté entre pèlerins de l’Accueil et JDLs

16h Goûter animé entre pèlerins de l’Accueil, JDLs et enfants devant l’Accueil

17h Chemin de croix animé par les pèlerins de l’Accueil et les JDLs

Jeudi 17 juillet – Quatrième pas: des signes d’espérance

A Lourdes, nous sommes entourés de signes fondamentaux qui montrent que notre espérance n’est pas vaine :

Au-delà de nos faiblesses, la solidité du rocher : Sur Dieu, mon rocher, s’appuie notre espérance.

Au-delà de nos souillures, la fraîche pureté de la source : En Dieu, la Source vive, nous puisons notre espérance.

Au-delà de nos nuits, la lumière des cierges : au feu de Dieu, Lumière éternelle, s’allume notre espérance. Aujourd’hui, nous vivrons l’onction des malades, encore un signe immense d’espérance : l’huile qui adoucit, qui vivifie, redit au malade combien sa vie est précieuse pour Dieu, le Dieu des vivants. Et cette promesse est confirmée et déployée au quotidien dans tous les soins et gestes, dans l’échange des sourires, les regards complices et les paroles partagées, autant de fleurs qui parsèment les jours. Ainsi faisait Bernadette, lorsqu’à l’infirmerie elle soignait les corps et les cœurs avec délicatesse et finesse, puis, lorsque malade elle-même, elle n’aura plus d’autre emploi que « l’emploi d’être malade » et que la prière seule lui permettait de semer encore des fleurs

9h30 Célébration de l’Onction au Bois St-François

Lecture: Lc 10, 25-27

Apéro animé par la chorale

13h Sortie au lac de Lourdes pour les jeunes

15h30 Chapelet à la grotte

17h Procession eucharistique

Vendredi 18 juillet – Cinquième pas: porter des fruit d’espérance

Avez-vous déjà vu un abricotier manger ses abricots ? Non, bien sûr : un arbre ne donne pas son fruit pour lui-même, mais pour le donner. Notre espérance a grandi, s’est affermie, s’est nourrie des rencontres et a porté des fleurs. Allons-nous en garder les fruits ?

Non : les fruits sont à offrir par toute notre vie, en témoignage de notre espérance. Le témoignage, c’est parfois une parole, mais bien plus souvent, c’est une présence offerte, un service rendu, une responsabilité acceptée, un simple regard d’encouragement.

Ne jamais désespérer d’une personne, c’est témoigner que Dieu l’aime sans condition. Ne pas baisser les bras, mais reprendre humblement, chaque jour le combat pour plus d’humanité, pour la concorde dans nos lieux de vie, pour la justice dans nos relations, c’est témoigner de la résurrection de Jésus qui soulève le monde jusqu’à ce que viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre. C’est trop grand, trop difficile ? Bernadette disait : « il suffit d’aimer. » Tout faire avec amour : que nous soyons chargés de lourdes responsabilités ou cloués sur un lit, cela suffit. Cela suffit pour Dieu, comme les cinq pains et les deux poissons ont suffi à Jésus, mais il n’agira pas sans nous. Rendons au monde l’espérance en ne donnant que le peu d’amour dont nous sommes capables. Cela suffit : Le Christ est au-milieu de nous.

9h30 Célébration de louange à la chapelle Maximilien Kolbe

14h15 Messe d’envoi à St-Pie X

Lectures: Ap 22, 1-5.17-21 / Cantique At 36 (Jr) / Lc 24, 13-36